En s'appuyant sur un vocabulaire issu de la physique fondamentale de la génération de motifs et des mathématiques de la géométrie, le travail récent de Stephens présente de vastes toiles monochromes en noir et blanc, ainsi que des peintures à plus petite échelle en couleur. Cette évolution récente de sa peinture approfondit ses recherches sur les lois de la nature qui déterminent la structure et le comportement de la matière, de l'infiniment petit au cosmologique. Partant d'une sous-couche de grilles variables réalisées à partir de collage de papier coloré et de textiles pré-imprimés, Stephens superpose ensuite des matrices d'éléments linéaires pour développer une perception dynamique de l'espace et un mélange optique de couleur et de ton. Bien que l'inspiration provienne de la science et des mathématiques, elle conduit à des peintures abstraites riches en associations avec des textiles somptueux et des mosaïques architecturales complexes.

Même s'il s'est plongé dans la science, le travail de Stephens est une réponse d'artiste à ses résonances implicites. Ces lois façonnent notre univers, ainsi que nous-mêmes, mais leurs théories, la corde et la mécanique quantique, sont difficiles à visualiser ; ce sont des équations mathématiques sur un tableau noir. Stephens traduit ce monde en un paysage visuel, multistratifié et somptueux qui, couche après couche, enveloppe un gradient de réalité sur un autre. L'acte final appartient à l'artiste, la mutation aléatoire qui ouvre la porte à une compréhension de soi plus profonde.

Peter Stephens réside et travaille à Buffalo, NY. Son travail a été exposé dans de nombreuses galeries et musées à travers les États-Unis et le Canada. Diplômé de l'École de l'Institut d'Art de Chicago, il exerce la profession d'artiste depuis plus de 30 ans. Outre de nombreuses collections privées, ses peintures figurent dans les collections publiques de l'Albright-Knox Art Gallery, du Brooklyn Museum et du Burchfield Penney Art Center, entre autres.

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